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De lapublicité l'année dernière, la scène des amplificateurs intégrés multicanaux s'est enrichie de plusieurs modèLes intéressants produits sous les marques Denon et Marantz, toutes deux sous le même “chapeau” de “.Masimo Consumer', une entreprise spécialisée dans la production de matériel électro-médical et qui a acquis l'année dernière ‘Sound United
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Si les gammes Denon et Marantz présentent de nombreuses similitudes sur certains produits, comme – par ex. Denon AVR-X2800H, X3800H et X4800H qui sont similaires (mais pas identiques) à leurs modèles respectifs. Marantz Cinema 60, Cinéma 50 e Cinéma 40le Marantz Cinéma 70s – l'objet de notre test – est un amplificateur intégré multicanal unique en son genre, qui présente des caractéristiques exclusives que l'on ne retrouve dans aucun autre produit, pas même parmi les marques concurrentes. Le Cinema 70s fait partie de la catégorie “slim” qui se compose, du moins dans le secteur du home cinéma, de produits qui se comptent sur les doigts d'une main. Dans un passé récent, Marantz s'est déjà distingué dans la production d'intégrés home cinéma ‘slim', tels que les Marantz NR1510 et… NR1711 qui sont une référence dans leurs catégories respectives. Et pourtant, avec l'arrivée du modèle Cinema 70s, Marantz s'impose à juste titre comme une référence absolue dans cette intéressante catégorie émergente.
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En analysant les caractéristiques du Marantz Cinema 70s, on a l'impression d'être devant un amplificateur intégré ‘Atmos' et DTS:X dans une configuration 7.2 moyen-haut de gamme et aux dimensions généreuses. Elles sont en effet bien 7 i canaux amplifiés plus 7.2 sorties pré avec double sortie subwoofer, entrée phono pour cartouches MM, trois entrées stéréo analogiques, une entrée numérique coaxiale et une entrée TOSLink, six entrées HDMI dont trois sont compatibles avec les signaux. 8K 60p, sortie HDMI eARC 8K, prise LAN gigabit, connectivité WiFi, Bluetooth, AirPlay2, HEOS et divers services de streaming intégrés tels que Spotify Connect, Pandora, Amazon Music HD, TIDAL, Deezer, Napster, Soundcloud, Mood Mix et certification roon-ready.
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L'intérieur est un petit miracle d'ingénierie. I 21 intégré de la section d'alimentation (3 par canal) sont tous encastrés sur le dissipateur thermique qui se trouve près de la face avant. Plus en arrière, sur le côté droit, se trouve la section d'alimentation montrant un transformateur de taille moyenne et une section de filtrage avec des condensateurs qui sont partiellement cachés par les cartes abritant les sections analogique et numérique. Parmi les intégrés exposés sur la tablette supérieure, outre la carte pour les connexions Wifi et Bluetooth, nous reconnaissons le convertisseur ADC Burr Brown PCM 9211 et le décodeur multicanal Atmos et DTS:X Cirrus Logic CS49844A.
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Le panneau arrière est un autre petit miracle, tout comme l'intérieur, car caser tous les connecteurs dans un si petit espace, en laissant le bon espace notamment entre les connecteurs d'alimentation, n'est pas une mince affaire. Il n'y a que quatre entrées stéréo analogiques, dont une entrée phono pour les cartouches MM. Les connecteurs d'alimentation acceptent des câbles dénudés jusqu'à plus de 2,5 mm de section, en plus des fiches bananes classiques, et sont bien séparés verticalement, de sorte qu'ils peuvent être serrés avec les doigts sans trop de difficulté.
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J'ai placé le petit Cinema 70s dans trois systèmes différents. D'abord en configuration stéréo avec une paire de SVS Pinnacle Prime que j'utilise comme référence, (le test avec les mesures de Gian Piero Matarazzo est à cette adresse) avec et sans sub. SVS SB3000juste pour vérifier la qualité de la gestion des basses (très bonne et facile à optimiser). Ensuite, je l'ai mis dans un système très similaire à celui utilisé dans le Roma hi-fidelity de l'année dernière, c'est-à-dire avec des enceintes. Polk Audio série Moniteurs XTqui leur permettent d'atteindre des sommets en matière de rapport qualité-prix qu'il est presque difficile de raconter sans être pris pour un imbécile.
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Le système multicanal est en configuration 5.1.2 et comprend deux paires d'enceintes avant et arrière. XT20Deux voies compactes, avec un woofer de 15 cm et un port reflex arrière (le site officiel indique à tort un woofer de 10 cm, mais son diamètre “effectif” est de 14 cm), un tweeter à dôme souple de 1 pouce, une sensibilité de 87 dB et un prix de vente de 240 euros la paire. Au-dessus des deux canaux principaux se trouve une paire d'enceintes Polk XT90 pour les canaux “d'élévation” constitués d'une large bande dans un boîtier fermé, avec la même sensibilité que les canaux principaux et un prix de 280 euros. Le canal central est le XT30 Monitor avec deux woofers de 13,8 cm à réflexion arrière, le même tweeter que les canaux principaux, une sensibilité de 90 décibels et un prix de vente presque scandaleux : moins de 150 euros !
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Le caisson de basse est le modèle Moniteur XT12, une petite bête de près de 18 kg avec un woofer de 12 pouces à charge réflexe, un volume brut de près de 80 litres et une amplification de 50 watts en continu et 100 watts en impulsion, avec une pression sonore plus que suffisante pour dépasser les 100 décibels à 40 Hz et surtout plus que suffisante pour susciter l'ire des voisins, même au regard de la pression que peut générer l'ensemble du système avec les watts disponibles. Le prix du sub Polk Monitor XT12 est de 320 euros.
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En additionnant le coût de toutes les enceintes, on arrive à près de 1200 euros, et si tu ajoutes également le Marantz Cinema 70s, on dépasse largement cette somme. 2 200 euros, soit à peu près le coût d'une Barre de son haut de gamme. C'est le sens du titre de cet article : un système coûtant encore moins cher qu'une barre de son haut de gamme mais dont la pression acoustique, la qualité du son, la représentation de la scène sonore et la qualité globale sont inégalées par n'importe quelle barre de son. Un système qui malheureusement ne trouve pas et ne trouvera pas sa place dans les points de vente spécialisés parce qu'il coûte trop peu cher et parce qu'il risque de “faire mal” à des systèmes coûtant beaucoup plus cher.
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Avant de consacrer quelques mots aux performances, il me faut décrire brièvement les opérations d'installation et de configuration, qui sont les mêmes que celles que j'ai rencontrées dans tous les produits Denon et Marantz haut de gamme. Sauf démenti officiel, le menu et les options de configuration sont les mêmes que ceux utilisés dans tous les produits Marantz, même haut de gamme, avec des graphiques animés en haute résolution. La configuration devient un jeu d'enfant et même le calibrage automatique d'Audissey ne l'est pas moins ; le micro fourni et le système sont tellement fiables que j'ai décidé d'y consacrer une étude approfondie, avec une analyse des procédures et des différences de calibrage par rapport à la solution Dirac Live : bientôt sur ces mêmes pages.
La qualité audio en stéréophonie du Cinema 70s en mode ‘direct' m'a surpris et est comparable à celle d'un bon amplificateur intégré de 50 watts par canal, tant pour la neutralité timbrique que pour la richesse des nuances. Par rapport à un intégré comme mon Pioneer A40-AE que j'utilise comme référence pour les amplificateurs de cette catégorie – également avec section numérique et sortie subwoofer – il y a définitivement quelques watts de plus mais pas seulement. Dans le Cinema 70s, il y a une excellente gestion des basses qui fait défaut au Pioneer et qui permet l'utilisation d'un filtre passe-haut pour soulager la section amplificatrice du travail ultra-bas et éviter aux enceintes principales de faire ce qu'elles font le mieux, en laissant la correction acoustique de la pièce à l'auto-calibration. Avec l'Audissey, il n'y a qu'une légère avancée de la scène sonore et une modeste contraction de la dynamique disponible qui peut être restaurée en faisant attention au positionnement des enceintes principales et du caisson de basse afin de ne pas forcer le système de calibrage à “enlever” trop d'énergie.
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En multicanal, le Cinema 70s devient effectivement un jouet très divertissant. Sa sobriété esthétique, très bien faite d'ailleurs, cache un “Mr Hyde” insoupçonné qui est capable de surprendre et de brouiller les différents haut-parleurs, petits ou grands. Ceci est surtout possible grâce à des algorithmes d'auto-calibration très bien optimisés, qui sont l'aspect qui fait maintenant vraiment la différence entre les différents amplificateurs intégrés multicanaux. Marantz revendique une puissance de 50 watts sous 8 ohms avec deux canaux en fonctionnement et bien 35 watts avec les sept canaux (250W au total). Le Cinema 70s et le système Polk Monitor XT ont sonorisé sans problème un salon de 40 mètres carrés, avec des pressions sonores bien supérieures au seuil possible dans un appartement, notamment parce qu'avec la sensibilité des haut-parleurs dont on dispose, on n'a pas besoin d'autant de watts pour travailler entre 96 et 100 dB, ce que beaucoup considèrent – à juste titre – comme une pression sonore élevée mais tout de même “confortable”.
Je sais déjà que ce sera presque impossible mais j'essaie quand même d'inviter les différents revendeurs à accorder plus de confiance et d'espace au nouveau et petit Marantz Cinema 70 qui est vraiment un petit miracle, peut-être à l'intérieur d'un petit système 5.1.2 avec des enceintes Polk Monitor XT et en comparaison avec les meilleures solutions avec des barres sonores haut de gamme : une façon simple et vraiment très efficace de souligner la distance sidérale entre les barres sonores et un vrai système de home cinéma avec des composants discrets.
La bulletin de notes d'après Emidio Frattaroli : note finale 8,3
Le prix de détail suggéré du Marantz Cinema 70s est le suivant 1 025 euros TVA incluse
Pour plus d'informations : marantz.com/fr/shop/avreceiver/cinema70s